Un train affecté aux travaux de renouvellement de la voie ferrée a heurté trois personnes ce mercredi soir à Yaoundé, d'après un communiqué publié par la société Camrail sur sa page Facebook.
Selon ce message, posté dans la nuit du mercredi 8 au jeudi 9 mars, le train en question était un « train de travaux », « de retour du chantier de renouvellement de la voie à l’entrée de la ville de Yaoundé ». Les passant heurtés étaient sur la voie ferrée au moment du choc, indique la société Camrail sur sa page Facebook.
« Le bilan de l’accident est de trois morts. Deux personnes sont décédées sur place, une troisième à l’hôpital », a affirmé sous couvert d’anonymat un responsable de Camrail à l’AFP. Selon plusieurs sources, le bilan pourrait être plus lourd.
« Dans la nuit sans phare ni klaxon »
« En présentant ses sincères condoléances, Camrail rappelle que la traversée des voies ferrées est rigoureusement encadrée par le code de la route et l’occupation anarchique des emprises ferroviaires n’est pas de nature à assurer la sécurité optimale des circulations ferroviaires », poursuit la société dans le communiqué.
Des affirmations qui n’ont pas convaincu la Fondation Camerounaise des Consommateurs, une organisation de défense de consommateurs. Dans un message publié sur son compte Facebook, celle-ci « réfute les allégations contenues dans le communiqué produit par Camrail », et s’interroge : « Une locomotive doit-elle rouler dans la nuit sans phare ni klaxon ? »
Le terrible précédent d’Eseka
Le responsable de Camrail a pour sa part rétorqué : « Le train klaxonne là où il y a un passage à niveau. Il n’y avait pas de passage à niveau sur le lieu de l’accident », ajoutant que « la circulation des personnes sur la voie ferrée est interdite ».
Cet accident intervient quelques mois après la catastrophe ferroviaire d’Eseka qui avait fait, en octobre 2016, près de 80 morts et suite à laquelle de nombreuses procédures judiciaires ont été lancées. La Camrail appartient à 77,4 % à SCCF (Groupe Bolloré), à 13,5 % à l’État camerounais, à 5,3 % à Total Cameroun et à 3,8 % à SEBC (Groupe Thanry).
Avec Jeune Afrique
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